Hémodialyse bi-hebdomadaire : étude multicentrique - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Le concept de dialyse incrémentale, dans laquelle la dose hebdomadaire de dialyse et la fréquence de l’hémodialyse dépendent de la fonction rénale résiduelle, a permis de mieux adapter le nombre de séances en fonction de critères cliniques et biologiques précis. Ainsi, certains malades peuvent bénéficier d’un début de traitement par hémodialyse deux fois par semaine avec une qualité de vie, des paramètres de dialyse adéquate et une survie comparables à ceux dialysés trois fois par semaine. Le but de notre étude est d’étudier le profil des patients hémodialysés à raison de 2 séances/semaine.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et multicentrique colligeant les patients hémodialysés à raison de deux séances/semaine.
Résultats |
Nous avons identifié 42 malades avec un sexe ratio H/F de 1,1 (22 hommes et 20 Femmes), un âge moyen de 58,5 ans [34–86 ans] et une ancienneté moyenne en hémodialyse de 43,8 mois [3–144 mois]. La néphropathie initiale était glomérulaire dans 18 cas, tubulo-interstitielle chez 9 malades et vasculaire chez 8 patients. Le régime deux séances par semaine était choisi en raison des conditions socio-économiques défavorables dans 13 cas, d’une indication médicale chez 4 malades et d’un refus du passage à 3 séances hebdomadaires chez 25 patients. La diurèse moyenne était de 626,25cc/24h. 6 patients étaient anuriques. La prise de poids inter-dialytique était en moyenne de 2,5kg [1–4kg]. Une euvolémie clinique avec un profil tensionnel correct étaient notés dans 80,9 % des cas. Le nombre moyen d’antihypertenseurs était de 2. Le pourcentage de réduction d’urée moyen était de 71,08 %. Tous les malades étaient sous chélateurs de potassium avec une kaliémie moyenne de 5,7mmol/L. La calcémie moyenne était de 2,08mmol/L [1,33–2,65mmol/L]. La phosphorémie moyenne était de 1,99mmol/L [0,36–3,4mmol/L]. Le taux moyen de PTH était de 610pg/mL. L’hémoglobine moyenne était de 8,9g/dL [5,5–14g/dL]. Soixante-quatorze pour cent des malades étaient sous érythropoïtine.
Conclusion |
La dialyse incrémentale est basée sur le niveau de la fonction rénale résiduelle, l’état d’hydratation, les symptômes cardiovasculaires, le taux de potassium et de phosphore, l’état nutritionnel, l’hémoglobine, les comorbidités, le nombre d’hospitalisations et la qualité de vie. En respectant ces critères, plusieurs études observationnelles ont noté que la survie à cours et à moyen terme des hémodialysés était comparable quel que soit le nombre de séances par semaine.
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Vol 14 - N° 5
P. 314-315 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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